vendredi 23 avril 2010

GS II - Courriel n°5: Un nouveau cercle à trois : Alain Germoz, Agnès Caers… et Michel Seuphor

Didier de Lannoy
Grand Satan

GS II - Grand Satan et la pancréatite (sottisier de courriels)
2006-2007

Extraits
Les destinataires des différents courriels ne sont pas indiqués



A propos de Nassogne au Togo, voir aussi: ---------------------------------------------------------------------------------------------------


J’ai reçu, cher Alain Germoz, ton bouquin

- Mon bouquin ?

- Evidemment ! Les livres appartiennent aussi à ceux qui les lisent, les élisent et les éditent, naan ? Surtout lorsqu’ils ne cherchent pas à « engranger », à « se faire du lard dessus », quoi ! Ce qui n’est certainement pas ton cas, grand frère !

juste avant de prendre l’avion pour le Togo et je t’en remercie… Je n’ai pas eu le temps de le lire à Bruxelles et je l’ai amené avec moi à Nassogne (aux environs immédiats du village de Badja, dans le département de l’Avé, à quarante kilomètres de Lomé, sur la route de Kpalimé), chez Gougoui Kangni, mon beau-père et complice…


Un nouveau cercle à trois


Il y avait Michel Seuphor, Alice Nahon… et Paul Pée

Il y a aujourd’hui Alain Germoz, Agnès Caers… et Michel Seuphor

- Waow!


Mais que s’est-il donc passé, un jour ou l’autre, entre ces trois-là ?

Dois-je demander à Manu van der Aa (redoutable fouilleur d’archives et grand prestidigitateur) qu’il m’expose, de façon circonstanciée, avec enthousiasme, mauvaise foi et parti pris, ce qui les unit (et les oppose) les uns aux autres, depuis quand et autour de quels désirs (« Verlangen » !) et de quelle belle histoire d’amour et de littérature… susceptible de transcender toutes les opinions (politiques ou sexuelles), toutes les religions (traditionnelles ou révélées), toutes les langues (bruyantes ou silencieuses), toutes les passions (éthyliques ou pâtissières), tous les goûts musicaux

- Jazz ou pas jazz ?

et toutes les classes d’âges, non ?), ces trois-là, Alain Germoz, Agnès Caers… et Michel Seuphor


Oh ! Ooh ! Oooh ! Alain Germoz, mon grand frère, je te fais marrer au moins ?


Mais non ? Tu me trouves même tout à fait vasouillard et lourdaud (ni boyautant, ni rigouillard, ni même pissant ?), cuistre et goujat, et tu penses que Vieux Didier

disjoncte complètement ? Et que Vieux Didier

- Mais j’aime ça, moi, grand frère !

raconte n’importe quoi ?


Et tu suggères :

que le crabe me cisaille les cordes vocales, les charnières et les emboîtements ?

Et tu proposes :

que le sacrificateur procède à l’immolation d’un coq, d’un crocodile, d’une chauve-souris, d’une chèvre, d’un serpent et d’un enfant de lait ? Et

que le saigneur mélange les sangs de tous ces animaux-là et s’en enduise le corps ? Et

que le sermonnaire invoque Satan et qu’un sort (lourd comme un pavé) me soit jeté dans la figure ?


Les « WC littéraires » de Nassogne, bande annonce (on en reparlera plus tard, dès le courriel n°07… et aussi après)


Il n’empêche, grand frère… quand je quitterai Nassogne, je laisserai ton bouquin (plusieurs numéros d’Archipel y figurent déjà), co-produit par la revue que tu as fondée pour te « compliquer la vie » et (comment pourrais-je oublier de « rendre à Caers

- Encore un de tes stupides jeux de mots, sans doute ? Et je dois me retenir de ne pas rire, j’imagine ? Décidément, Vieux Didier, tu es un incorrigible gamin !

ce qui appartient à Caers » ?) les éditions « De Blauwe Reiger » (dont le siège est

- Presque des voisins à Ana et à moi ! A même pas cent mètres du n°21 de la rue Maes… en pigeon !

installé au n° 22 de la rue du Collège à Ixelles), dans la bibliothèque de Gougoui, aux « WC

- Ne frémis pas, grand frère ! Tu comprendras plus tard ! L’explication, tu la trouveras bientôt dans le courriel n°07 que j’adresserai, « incessamment sous peu », à mon ami Kangni Alem ! Et dont je ne manquerai pas de t’envoyer copie !

- Sale gamin disais-je ! Je m’attends donc au pire !

littéraires » de Nassogne…


Il y sera en très bonne compagnie, fais-moi confiance, ton bouquin, dans mes toilettes

- J’y passe plus de temps qu’au salon, grand frère ! Et ce n’est pas seulement une question de prostate !

préférées !


Ma cousine Maria qui « cuisinait pour tout le monde »


Tu m’avais signalé, aux pages 25 et 26 de l’opuscule… et j’ai, à présent, pris le temps de découvrir, avec étonnement et enthousiasme, l’existence d’une grande tante « flamingante », Flora De Lannoy, dont je me plais à imaginer (bien que je puisse me tromper, eh !) qu’elle luttait pour une Flandre…

- Celle de Pieter Daens et celle de Tom Barman…Celle de Ferre Grignard et d’Arno Hintjens…Celle d’Alain Germoz et de Gaby Castel… Celle de Van Wesele (alias Vesale) et de Juste Lipse… Celle de Lambik et de Jeromeke… Celle de Lieve Bellefroid et de Filip De Boeck… Celle de Jan Bucquoy et du Dolle Mol… Celle de Jan De Cort et de Didier L’Homme… Celle de l’échevin Van Bellingen, officier de l’état-civil de Sint Niklaas… Celle de Monik Dierckx, d’Annick Truyens et de Lieve Donvil… Celle de Louis Paul Boon et de Lieve Joris… Celle de Raymond De Kremer (alias John Flanders) (alias Jean Ray) et de Henri Van Herwegen (alias Panamarenko)… Celle de Hans Samyn et de Jan Hintjens… Celle de Elke Vliegen et d’Anne Teresa De Keersmaeker… celle de Clément Lambilotte et de Frie Leysen… Celle de James Ensor et de Léon Spillaert… Celle de Dries Van Notten et de Walter Van Beirendonck… Celle d’Els et de Julie … Cette Flandre-là et pas celle des nouveaux riches qui haïssent les impécunieux, les loqueteux, les disetteux et les nécessiteux… et les agonit (paresseux, voleurs, menteurs et sales ! sangsues ! pilleurs des « troncs des pauvres » de nos églises prospères !)… Cette Flandre-là et pas celle des idéologues de l’apartheid (prêts à bétonner leurs frontières comme les Etats-Unis et Israël murent les frontières du Mexique et de la Palestine… pour protéger leurs agnats et leurs cognats de l’invasion des kakerlaks, puces, poux, rats, virus du sida et de la grippe aviaire, criquets migrateurs et crapauds malfaisants) qui ont l’ambition transformer la Flandre en une « cité interdite » et d’abriter leurs amours incestueuses sous une bulle de verre fumé dans des gated communities aseptisées (avec cartes d’accès à bord, places réservées, dieux lares, saints privés, poètes locaux, humoristes ethniques, recettes du terroir, agents de sécurité et caméras de surveillance) interdites aux allophones, allochtones… et autres éléments allogènes et espèces étrangères envahissantes…

ouverte, audacieuse, moderne, débarrassée de ses vampires « fransquillons » (haut-clergé arrogant, grasse bourgeoisie, aristocrates baveux), faisant valoir ses droits et se dressant contre l’injustice et les inégalités.

Et de sa sœur Maria...


Je lis et je découvre

- Elle avait un visage de madone…

- Oh là ! Tu pousses le bouchon un peu loin, Vieux Didier, non ?

- Attends de lire la suite, grand frère, tu vas être comblé !

donc que Maria, mon autre cousine…

tout comme Marie (qui, comme chacun sait, n’a jamais dû faire appel au sperme d’un donneur masqué, n’a jamais caché de polichinelle dans ses tiroirs, n’a jamais eu envie de cracher le fond de ses tripes dans une bassine ou un pot de chambre, n’a jamais grignoté de gingembre pour soulager les nausées matinales de ses premiers mois de grossesse, n’a jamais ressenti de « douleurs lancinantes » qui ne cessaient de s’accuser davantage et lui enserraient le bas-ventre, n’a jamais demandé de recourir à la péridurale), la femme de ménage de Yousouf devenue ensuite la bonniche de son propre fils, le Seigneur Jésus-Christ…


Jésus, le « fruit de ses entrailles »

- Béni soit-il !

que la petite Marie (mais peut-être s’appelait-elle Marievi ?) avait conçu avec un charmant cueilleur de baies sauvages… un certain Tikhon Tikhonovitch qui lui avait aspiré, avec les lèvres, des merises mures sur la poitrine nue… et qui l’avait, ensuite, amoureusement pénétrée, visitée et ensemencée… et qui

- Il t’a abandonnée…

- Non ! Je sais qu’il reviendra ! Il me l’a promis…

avait totalement disparu et ne s’était plus jamais manifesté…

- Peut-être est-il mort…

- Nooon !

Avant même que la petite Marie n’accouche, voilà qu’un vieux menuisier, âgé de près de soixante ans, bientôt retraité, se met à saliver…

- Une superbe musaraigne ! Toute jeunette et toute mignonne ! Toute abandonnée ! Des seins déjà lourds mais toujours fermes ! Juteux et consistants ! Comme des fruits de saison ! des papayes, des oranges, des mangues ou des ananas ! Un visage de madone ! Et des yeux aux reflets de malachite ! Une pieta ! Peut-être y a-t-il là une occasion à saisir…peut-être devrais-je profiter des circonstances et tenter ma chance…


Un maître menuisier, un « honnête artisan », ni très riche ni très pauvre mais très édenté, apparemment stérile (ce qui ne l’empêchait pas, disait-il, d’avoir du cœur et des sentiments), veuf et sans enfants, solitaire, branleur et pédophile…

et louant ses services à l’armée romaine d’occupation… dont il recevait régulièrement commande de cercueils… pour rapatrier les corps de soldats victimes d’odieuses agressions terroristes… et de gibets et de croix… pour exhiber, sur les places publiques, le corps des rebelles ou des réfractaires mis à mort « à titre exemplatif »… et donner ainsi aux populations locales des leçons de maintien de l’ordre et de respect du pouvoir en place… et n’ayant pas les moyens de s’offrir, tous les jours de la semaine, les services réguliers d’une gargotière, d’une balayeuse, d’une lavandière-repasseuse et d’une persilleuse… et de leur verser régulièrement des gages…


et s’intéresse à l’affaire…

- Une pouliche de deuxième main ! A peine usagée ! Quatorze ou quinze piges à peine, la pisseuse ! Et des pommettes proéminentes recouvertes d’une peau hâlée ! Et déjà un très beau popotin ! Joufflu et plein de chairs fraîches et prometteuses ! Un fessier déjà confortable et bien rembourré ! Et qui, avec le temps et après quelques maternités, pourra devenir un vrai cul de calebasse de vendeuse de ablo !


et coince la fillette

- Viens ici, petite !

- Moi ?

- Oui, toi ! Viens ici ! Vite ! Et ne me fais pas attendre !

sous un appentis, la menace

- Et surtout ne crie pas !

- Oui… grand-papa !

- Et réponds à mes questions !

- Oui… grand-papa !


lui palpe la bedaine et lui examine la croupe, l’encolure, la poitrine, les mains, les cuisses et les dents… et l’interroge…

- On me dit que ton père n’arrête pas de te battre pour te vider la panse, est-ce bien vrai, connasse ?

- Ou… oui… grand-papa !

- et que tes parents sont prêts à se débarrasser de toi… en solde ?

- Ou… oui… grand-papa !

- Avec, semble-t-il, un enfant de la honte comme « dodji », n’est-ce pas ?

- Ou… oui… grand-papa !

- Dis-moi, boudin, est-ce une fille ou un garçon, ton embryon ?

- Un garçon… grand-papa…

- Et comment sais-tu ça, pétasse ? De notre temps, l’échographie n’a pas encore été inventée que je sache ?

- Aux coups de pied que je reçois dans le ventre… grand-papa…

- Bon ! Encore heureux, punaise, que ce soit un brav’ p’tit gars… plutôt qu’une sale p’tite garce de fille de pute…


et se permet même… mais sans doute y voyait-il son intérêt… à donner des conseils de père nourricier

- N’oublie pas de manger des tablettes de terre pour enrober le fœtus d’une gangue protectrice d’argile !

- Oui… grand-papa…


et procède à une analyse comparative des coûts à engager et des bénéfices à engranger et décide de présenter une offre aux géniteurs de la gamine…

- Un excellent investissement, me semble-t-il ! Après tout, soyons réaliste, je ne suis ni jeune, ni élégant, ni cousu d’or… et quels parents raisonnables pourraient accepter, dans une conjoncture normale, de me céder au rabais une drôlesse si bien formée… alors qu’ils en tireraient un bien meilleur profit en la vendant ailleurs ? Et l’avorton de la morveuse, ce n’est pas vraiment un problème ! Au contraire… je pourrai le faire travailler dans mon atelier… ou le louer, dès l’âge de quatre ans, à de riches fermiers pour garder leurs moutons ! Une très bonne affaire en somme !


et propose avec condescendance aux procréateurs de la belle enfant, des gens modestes et peu fortunés, de leur apporter…

- Une série « c », n’est-ce pas ? Est-elle seulement capable de faire autre chose que de la couture, de la coiffure et du cul ? Cette stupide bécasse sait-elle aussi balayer, laver et repasser le linge ? Sait-elle préparer à manger ? A-t-elle au moins appris à mitonner de bons petits plats ? Cette sauterelle écervelée connaît-elle les recettes de spécialités gastronomiques « de peu de résistance » qui pourraient convenir à ma bouche édentée ?


des boissons et de verser une dot, certes d’un montant moins élevé que d’habitude…

- Entendons-nous bien ! Pas de « tchigans », de costumes ou de paires de chaussures neuves ! Pas de cheval de Sokodé… Et pas non plus de fusil à un ou deux canons pour chasser la biche, le buffle, le singe, le lièvre, la perdrix, la pintade ou l’agouti… ni de filet coniques lestés de plomb pour pêcher à l’épervier dans les lagunes de Bè ou d’Aneho ! Il n’en est pas question ! Tout cela est exclu ! Mon offre est à prendre comme telle ! A prendre ou à laisser ! Je refuse toute discussion !


mais devant quand même permettre à une famille dans le besoin de s’acheter quelques produits de première nécessité pour passer la mauvaise saison et tenir le coup, vaille que vaille, jusqu’aux prochaines récoltes… qui risquent de venir trop tard… ou d’être à nouveau anéanties par un incendie, une inondation ou une autre sécheresse…

- J’ai fait établir une liste reprenant les principaux prix du marché : le sac de 50 kilos de riz ordinaire à 10.500 francs CFA, la bassine de racines de manioc à 1.000 francs, le tas de trois ignames à 1.000 francs, le demi-sac de sucre à 7.500 francs pour 25 kilos, le bol de grains de maïs entre 250 et 500 francs, le bol de haricots entre 500 et 700 francs, le bol de gari entre 450 et 700 francs, le bol de gros sel à 1.500 francs, la boîte de pilchards à 210 francs, la boîte de corned-beef Exeter entre 995 et 1.295 francs, la boîte de sardines Titus à 290 francs, la boîte de sartines ordinaires entre 215 et 220 francs, le paquet de 400 grammes de lait en poudre Vivalait à 300 francs, et le pain de savon BF à 195 francs la pièce… Ce sont des prix approximatifs : les prix des produits agricoles varient selon la saison et celui des boîtes de conserves selon le magasin… Choisissez et cochez ce qui vous intéresse… De toute manière, je ne compte pas mettre plus de 20.000 francs CFA dans l’affaire ! 25.000 tout au plus !

et leur achète, « moins cher » et « vite fait », leur fille dévergondée…


Ensorcelée, déviergée et enceintée, sur la plage de Beit Layiah, par un certain Tikhon Tikhonovitch, un nouvel immigrant, un conscrit à la peau blanche, aux cheveux blonds et aux yeux bleus, de belle allure, présentant bien, s’exprimant à merveille, apparemment sincère, doux comme une colombe, beau comme un archange… un soldat du contingent qui, depuis lors, aurait été traduit en cour martiale, condamné à dix ans de prison et chassé de l’armée romaine d’occupation pour avoir entretenu des « intelligences » secrètes avec l’ennemi…


- J’espère que son coquin lui a au moins appris à faire des pipes !

« de façon », disait le prétendant (dédaigneux) aux parents (déférents) de la greluche (confuse et désespérée)… lesquels se prosternaient, s’humiliaient, se jetaient aux pieds du généreux bienfaiteur, lui baisaient les mains, lui embrassaientt les pieds et se confondaient en remerciements mielleux… « à ce que votre engeance souillée retrouve un peu de son honneur perdu » !…

tout comme aussi les autres Marinella ou Marike ou Mariette ou Mariluz ou Mariam ou Maricel ou Marijane ou Mariela ou Mariotte ou Mariabo ou Mariana ou Marisol ou Mariangeles ou Mariel ou Mariah ou Macha ou Marise ou Marilien ou Mariko ou Marit ou ou Marjan ou Marithé ou Marijse (alias Bobonneke) ou Marifé ou Marinara ou Marijke ou Marieluise ou Marica ou Marina ou Marigoula ou Marisabel ou Marinagan ou Mariatje ou Gaudmarie ou Anamari ou Mariouchka ou Marijo ou Marine (alias Bouné Joli) ou Marijuana ou Marie-Marie, etc. qui ont, depuis toujours, été investies de la mission divine de « se coucher là », de pondre des enfants et de les élever avec les poules et les canards… et de servir à boire aux hommes de la maison et de préparer à manger pour tout le monde…


je lis et je découvre donc que Maria, mon autre grande tante, la soeur de Flora, parfois « cuisinait

- Et sans doute y trouvait-elle son bonheur…

- Il y a des gifles qui se perdent, Vieux Didier !

pour tout le monde »… dans une chambrette, servant d’office, attenante à une grande chambre louée au deuxième étage d’une habitation du « Begaarden-Gang », au cœur de la ville d’Anvers, tout près du Marché aux Œufs… tandis que les autres membres de la bande, chacun ayant amené « son propre verre, sa propre pipe, ses propres assiettes et tasses », récitaient des poèmes et tenaient des discussions sur l’art et la politique…

et que beaucoup de bruit (les polémiques, les déclamations… et les chansons de Jef Van Hoof reprises en chœur) et beaucoup d’odeurs (le tabac, la cuisine, les saucisses grillées… et surtout le fumet d’une carbonnade à la gueuze, au thym et au laurier) sortaient par la fenêtre et se glissaient en dessous de la porte et traversaient les murs et s’attardaient quelques instants sur le palier… puis entreprenaient de gravir et de descendre les escaliers et se propageaient à tous les étages … et finissaient toujours par se faufiler et s’introduire dans les coins-cuisines et

- Où faisait-on ses besoins, à l’époque ? Dans des pots de chambre qu’on allait vider dans la cour ensuite ?

les toilettes communes et les « séjours » et les chambres à coucher de tous les autres appartements et studios de l’immeuble…

et que les voisins se plaignaient… et menaçaient d’appeler Satan…

- Satan, Vieux Didier ?

- Je t’expliquerai plus tard, grand frère !


Moralité ? Aucune !